Difficile de ne pas aligner les métaphores étranges ou d’abuser de précisions absurdes pour parler de l’oeuvre d’Hélène Ash.
Ici, tout est affaire d’intériorité et l’artiste semble se livrer avec beaucoup de discrétion. La photographe ne cherche pas à traduire la réalité par son bjectif mais elle en choisit des éléments saillants qui résonnent profondément en elle.
Il ne faudrait donc pas emprisonner ses photos dans des discours spécieux et inutiles qui terniraient l’ensemble.
Alors ? Alors accepter simplement d’être touché par une couleur, une forme, une expression ; garder l’oeil souple, l’esprit dégagé, ne surtout pas ’interdire le questionnement et respecter l’incompréhension quitte à se laisser aller au vertige.
Hélène Ash nous convie au contraste et joue du paradoxe : elle nous parle de matière et de mental, de fulgurance et d’apaisement, de mouvement et ’immobilité, de vide et de multitude, de couleurs gaies et obscures.
Dans ce kaléidoscope de violence et de douceur se trace la géographie d’une oeuvre énigmatique, conçue pour être partagée, une oeuvre qui ’engendre et se renouvelle dans l’eau.